Nouvelle stratégie pour l’adaptation au changement climatique
Suite à la consultation publique lancée en 2020, la Commission européenne a présenté le 24 février une « nouvelle stratégie de l’Union européenne pour l’adaptation au changement climatique ».
Afin de « bâtir une Europe résiliente » à l’horizon 2050, cette nouvelle stratégie vise à rendre plus efficace les actions d’adaptation au changement climatique autour de trois axes principaux :
- Une adaptation plus intelligente : La Commission souligne en particulier la nécessité d’améliorer les connaissances portant sur les risques liés au changement climatique. Cela passe notamment par la collecte de données scientifiques (via les programmes européens Horizon Europe, Europe numérique, Copernicus…) et par l’usage renforcé de la plateforme « Climate ADAPT » ;
- Une adaptation plus systématique : L’adaptation au changement climatique doit devenir un élément transversal pris en compte par l’ensemble des secteurs et à tous les niveaux de décision, en particulier en matière d’intégration de l’adaptation dans les politiques budgétaires, de solutions d’adaptation fondées sur la nature et de mesures locales d’adaptation ;
- Une adaptation plus rapide : Il s’agit de faire émerger des solutions afin d’assurer une meilleure protection face aux risques et d’en atténuer les effets déjà visibles. Cela passe notamment par les travaux de la mission « adaptation au changement climatique » d’Horizon Europe et des investissements dans des infrastructures résilientes.
La Commission insiste également pour que « l’action internationale en faveur de la résilience face au changement climatique » s’intensifie, en aidant les pays partenaires de l’UE à agir en la matière.
« Il n'existe pas de vaccin contre la crise climatique, mais nous pouvons toujours la combattre et nous préparer pour faire face à ses effets inéluctables » a déclaré Frans Timmermans, vice-président exécutif de la Commission européenne, chargé du pacte vert pour l'Europe, en présentant cette stratégie.
La Commission invite désormais le Parlement européen (qui réclamait des objectifs « contraignants et quantifiables » dans sa résolution du 17 décembre dernier) et le Conseil (qui devrait adopter des conclusions sur le sujet le 21 juin après un premier échange entre les ministres de l’Environnement dès le 18 mars) à approuver cette stratégie. Elle prône également une coopération avec toutes les parties prenantes (le grand public, les villes, les entreprises, les partenaires sociaux et les régions) afin qu’elles participent activement à sa mise en œuvre.
Pour plus d’informations :