Repenser la ville en transformant les voies rapides en avenues urbaines ?
L'IAU (Institut d'aménagement et d'urbanisme) a publié trois nouvelles études de cas internationales (Montréal au Canada, San Francisco et Milwaukee aux États-Unis) qui porte sur la transformation d'autoroutes urbaines en avenues, en boulevards ou même en parcs. Ces études ont été faites dans le cadre du programme d'études "Avenues métropolitaines" lancé par 2011 par l'IAU.
L'objectif de ces transformations est de s'éloigner du modèle citadin fonctionnaliste et automobile de l'après-guerre et réinventer la ville du 21ème siècle post-carbone, autour de nouveaux enjeux : la pluralité des mobilités et des usages, la connectivité des réseaux et l'optimisation de l'espace public. On constate aujourd'hui que le réseau routier urbain est aujourd'hui l'emblème des maux des métropoles : pollution de l'air et émissions de gaz à effet de serre, bruit, étalement urbain, cloisonnement des territoires et dévalorisation des quartiers.
Ces expériences internationales confirment que les transformations des voies rapides contribuent à réduire le trafic automobile et la pollution atmosphérique, améliorer la mobilité et la qualité de vie des personnes et redynamiser le tissu économique et social de ces quartiers.
En Île-de-France, on compte 500 km de voies rapides urbaines. Les acteurs du territoire prennent conscience qu'il faut repenser le réseau, qui peut être un handicap au développement de la métropole du 21ème siècle et du Grand Paris. Les travaux de l'IAU ont déjà permis de nourrir le débat entre les acteurs régionaux et ont alimenté le Schéma directeur régional de 2030. Une synthèse finale est à paraître, qui doit mettre en perspective les expériences internationales étudiées par l'IAU et les réflexions en cours sur la transition de la métropole parisienne.
Pour en savoir plus :
Les études de cas réalisées par l'IAU : ici