Communiqué de presse
Ce mercredi 2 mai, la Commission européenne a présenté les grandes lignes de son budget pour la période 2021-2027. Valérie Pécresse, Présidente de la Région Île-de-France et Stéphanie Von Euw, vice-présidente chargée des Affaires européennes, déplorent la forte diminution proposée du budget consacré aux deux politiques historiques d’investissement de l’Union européenne : la Politique Agricole Commune (PAC), et la Politique de cohésion, indispensables pour soutenir la croissance et l’investissement dans les territoires.
Bien que la Région Île-de-France ait l’image d’une région urbaine et riche, elle compte 5 000 exploitations agricoles, regroupant de grandes cultures et du maraîchage, et fait face à de très grandes disparités économiques et sociales entre départements, villes, et même quartiers.
Avec ses 12 millions d’habitants représentant près de 20% de la population française, la Région Ile-de-France reflète la diversité des enjeux auxquels permet de répondre la politique de cohésion : infrastructures, emploi, capital humain, recherche, innovation, soutien aux PME… C’est un outil indispensable au développement des territoires et à l’insertion sociale et professionnelle des plus fragiles, mais aussi pour réduire les inégalités territoriales.
La Région Île-de-France propose de ne pas recourir au seul critère du PIB par habitant calculé en parité de pouvoir d’achat, mais de considérer les résultats de l’indice européen de progrès social[1] (EU-SPI). En effet, recourir à plusieurs indicateurs permettrait d’obtenir une analyse plus fine des territoires et de leurs besoins afin de permettre une allocation cohérente et proportionnée des fonds européens.
S’agissant de la baisse proposée du budget de la PAC, elle aurait quant à elle un impact direct sur le revenu des agriculteurs, mais aussi sur la capacité de l’Union européenne à les accompagner dans leur adaptation vers des modèles agricoles et alimentaires durables.
Si la Région Ile-de-France reconnaît l’émergence de nouveaux besoins d’investissement dans des besoins communs européens (sécurité, migration…), elle s’opposera à l’émiettement des deux politiques qui incarnent l’Europe au quotidien.
La Région Ile-de-France continuera dans les prochaines semaines à défendre l’intérêt de ses agriculteurs et de ses porteurs de projets éligibles aux fonds européens ; ces propositions ne constituant que le point de départ des négociations qui vont s'engager à Bruxelles.
La Région Île-de-France défend une politique de cohésion et une PAC fortes, dotées d’un budget leur permettant de répondre à leur ambition respective : des Régions urbaines et agricoles puissantes bénéficiant de moyens financiers pour lutter contre les disparités territoriales et sociales et soutenir l’innovation.
Valérie Pécresse a déclaré : « Nous refusons la baisse des crédits de la politique agricole commune proposée par Bruxelles. Les enjeux d’une alimentation saine et d’une production agricole forte en Europe sont cruciaux pour notre avenir. L’Etat doit se mobiliser pour défendre nos agriculteurs ! »
[1] L’indice européen de progrès social est composé de 50 indicateurs sociaux et environnementaux structurés autour de 3 axes : les besoins humains fondamentaux (nutrition et soins médicaux de base, qualité de l’eau, logement, sécurité), le bien-être des populations (accès à l’éducation de base, à l’information, niveau de santé, écosystème et durabilité) et les opportunités (droits individuels, liberté individuelle et choix, tolérance et inclusion, accès à une éducation avancée).
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